Deux formations lyonnaises et dix musiciens sur le plateau de l’Amphi, pour une grande fête poétique qui, du chaâbi algérois au maqam irakien, relie les beautés mélodiques et rythmiques entre le Machrek (l’Orient) et le Maghreb.
Sur le chemin de Ziryab : tel pourrait être le titre de ces concerts qui, pour la première fois, réunissent sur l’intégralité d’un programme deux formations lyonnaises fort appréciées des mélomanes tournés vers l’Orient comme vers le Maghreb. Haute figure du IXe siècle, Zyriab est considéré comme le père de la musique arabo-andalouse : compositeur, instrumentiste et chanteur prodigieux, fin lettré et brillant théoricien, il vécut l’âge d’or de Bagdad, avant de s’exiler à Cordoue, dans l’Andalousie encore arabe. Là, il introduisit le oud, développa des formes poétiques et chantées comme le mouachah et inventa un nouvel art de vivre. Mille ans plus tard, son héritage est intact. Mieux : il continue de prospérer. C’est ce que célèbrent les dix âmes de Nouiba et Al Qithara qui, respectivement et avec la même savante intensité, exaltent les beautés du Maghreb (noubas, chaâbi, melhun…) et celles du Machrek, l’Orient arabe (Irak, Syrie, Liban, Egypte…). Instructif et voluptueux, ce voyage commun combine en un délicieux partage des sensibilités aussi subtilement différentes que complémentaires.
NOUIBA
Siham Gaton – chant, Aurélie Tissot – qanun, Mohamed M’Sahel – derbouka, chant,
Mohamed Taha Alami – violon, chant, Nacer Hamzaoui – mandole, chant.
AL QITHARA
Husam Kacho – oud, chant, Andrew Al Yacoub – chant, Tomy Jaunin – derbouka, rekk, Léa Maquart – ney, kaval, Cédric de la Chapelle – mandole.
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