Chez Marie-Claude Lambert-Philéas, la musique est une histoire de famille : les rythmes du maloya réunionnais, incarné par feu son papa – le célèbre Granmoun Lélé (1930-2004) – coulent dans son cœur et ses veines. Entourée de son mari et de ses enfants, elle a créé son propre groupe, dans lequel la musique est élevée au rang de mode de vie, indissociable de leur être. Votia joue le maloya dans son expression la plus puissante et la plus rapide, celle de l’est de l’île. En malgache et en créole, Marie-Claude compose une musique puissante, marquée par les polyphonies et les percussions, influencée par les traditions indiennes et africaines qui l’ont accompagnée au fil des années et des tournées avec son père. En ligne de mire : la transmission et le devoir de mémoire envers les plus jeunes générations. C’est pourquoi le maloya de Votia, s’il est un cri et un blues, est aussi et surtout une célébration de la joie d’être, de chanter, de jouer et de danser, et de partager cette joie avec une inaltérable et féroce générosité.