Victor Lodéon (percussions) L’Autre
“J’ai voulu dans ce spectacle traiter plusieurs thématiques sur lesquelles je m’interroge aujourd’hui : le silence, l’isolement, le rapport social, presque “sociétal”, que l’on peut avoir, la vision de l’inconnu, de nous-mêmes, comme de l’autre. Le personnage que j’incarne en témoigne sur scène.
Imaginez-vous un homme, chez lui, seul. En fait, pas tout à fait seul.
Une voix est présente. Celle d’une Intelligence Artificielle. Un dialogue, une certaine proximité́ entre cet homme et cette voix ? Mais jusqu’où cela peut-il mener ?
L’Autre interroge le public sur la question de notre rapport social, et notre rapport à certaines technologies, mais en abordant le sujet avec une pointe d’humour et d’absurdité́. Connaît-on réellement autrui ?
"L’autre, c’est cette altérité́ radicale, qui, par sa singularité́ me confronte à l’infini. C’est dans cette confrontation, que je découvre ma propre humanité́.” (Emmanuel Levinas)

Mélaine Gaudin (percussions) Acte II
Vivre dans le monde d’aujourd’hui n’a jamais été aussi confortable. Cela a un prix : la destruction du vivant par l’exploitation de ressources finies dans le temps. Les scénarios toujours plus défaitistes concernant notre avenir commun ne nous surprennent même plus. Néanmoins, une chose est certaine : on ne peut pas prédire l’avenir, et c’est le point de départ du projet Acte II.
Acte II est une expérience d’anticipation proposant des futurs potentiels tous raccordés à un point de départ : l’effondrement de notre société́. Ces potentiels ne sont pas exposés de manière chronologique ; de même, situations et personnages restent indépendants les uns des autres. Acte II est un spectacle au ton absurde et décalé́ à la croisée des genres.
Le ton général ne se veut ni culpabilisant, ni moralisateur. Acte II souhaite plutôt permettre au spectateur de reprendre le pouvoir sur son imaginaire. Loin des scénarios perdus d’avance qu’on nous expose au quotidien, permettons-nous d’apporter du possible au réel, réinventons nos imaginaires pour dessiner des horizons désirables...

Wychariy Cruz (saxophone) Tché-vos-ïeL
“Je ne suis pas qui je suis.
– Observe ceux qui écoutent.
– Mais je suis un fantôme qui simule sa vie.
– Simule, écoute et simule.“
Ce dialogue qui questionne la définition de soi est la réalité́ d’un personnage, un être vivant qui se demande quel langage lui appartient dans la société́ d’aujourd’hui. Les cultures qu’il incarne ne rentrent pas dans un seul code. Le code du monde occidental, l’écriture, l’empreinte d’une trace d’une part, la transmission orale de son peuple, les Mapuches, d’autre part, semblent être deux mondes opposés. Tout est formé, déformé́ et transformé dans son esprit.
Tché-vos-ïeL est l’extrait d’un spectacle qui raconte le périple d’un personnage mais aussi celui de tous et toutes : la construction de soi. En passant par le rituel et la méditation de ses souvenirs et l’expérimentation avec de nouveaux codes culturels (musique électronique, musique contemporaine) ce personnage nous invite à découvrir son monde et incite le public à faire une réflexion sur sa propre identité́.
Ce spectacle est inspiré d’une recherche personnelle et artistique, où le questionnement de l’identité́ a été construit et déconstruit à partir du sujet des croisements culturels.