L'histoire
Depuis le fond de son lit, le tsar Dodon rêve de retraite. Problème : on ne cesse de l'envahir. Son astrologue lui offre alors un coq d'or aux pouvoirs magiques, girouette capable d'indiquer la provenance du danger. Il viendra de l'Est en la personne d'une charmante princesse orientale bien décidée à conquérir son royaume.
Grotesque tsar
Dernier opéra de Rimski-Korsakov, Le Coq d'or est un condensé satirique de son œuvre et d'un siècle d'opéra russe. Le compositeur appuie d'ailleurs les contours grotesques du conte de Pouchkine, multipliant situations comiques et clins d'œil à la culture russe. En dépeignant Dodon comme un Don Quichotte frappé d'oblomovisme, Rimski-Korsakov moque le pouvoir tsariste. Et en développant – bien plus que Pouchkine – le thème de l'Orient, il ne fait pas que sublimer par la musique le pouvoir de séduction de la mystérieuse princesse orientale : il donne à la pièce quelques échos de la guerre russo-japonaise et des prémices de la Révolution. Sans surprise le tsar en place, Nicolas II censura largement le travail du compositeur. Rimski-Korsakov ne vit ainsi jamais jouer cet ultime chef d'œuvre dont la symbolique et la verve comique n'échapperont pas au metteur en scène australien Barrie Kosky, rompu à l'opéra russe et subtil directeur d'acteur.
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Opéra en trois actes, 1909
Livret de Vladimir I. Bielski, d’après le conte d’Alexandre Pouchkine
Nouvelle production
En coproduction avec le Festival d’Aix-en-Provence et le Komische Oper de Berlin
France Musique partenaire de Le Coq d'Or
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