L'histoire
Aristocrate en révolte contre le roi Carlo, Ernani est épris d'Elvira qui l'aime en retour. Mais celle-ci doit épouser un vieux parent, le baron Silva. Pis, le roi lui-même est amoureux de la belle et l'emmène comme gage de la loyauté de Silva. Quand Carlo, devenu empereur, découvre une trahison fomentée par Ernani et Silva il offre, par amour pour Elvira, sa clémence à Ernani. Mais un vieux pacte passé avec le baron a fait promettre à Ernani de se donner la mort quand Silva le déciderait.
Une œuvre vibrante
En dépit des réserves émises par Victor Hugo quant à la transposition en musique de ses œuvres, et la réputation sulfureuse de l'auteur français à Venise, où l'opéra fut créé, Verdi fut le premier à réussir son adaptation d'Hernani. Grâce notamment à la fidélité du livret de Francesco Maria Piave à la pièce originale. Mais aussi et surtout parce que le compositeur italien a su en faire une œuvre vibrante, électrique qui marque par-delà l'exacerbation du sentiment amoureux et des valeurs cardinales – l'honneur, la loyauté – la splendeur toute verdienne de ses chœurs. Mais aussi l'exigence musicale de rôles solistes nécessitant un casting de première classe. Or la distribution réunie ici sous la baguette de Daniele Rustioni s'annonce exceptionnelle avec notamment Francesco Meli, référence mondiale dans le rôle d'Ernani, Carmen Giannattasio à l'attaque des difficultés du rôle d'Elvira et son complice du dernier Nabucco lyonnais, le baryton Amartuvshin Enkhbat. Le prometteur basse Roberto Tagliavini complétant le tableau de ce chassé-croisé amoureux enflammé.
Opéra en concert, en quatre actes, 1844
Livret de Francesco Maria Piave, d'après Hernani de Victor Hugo
Nouvelle production
En coproduction avec le Théâtre des Champs-Elysées
En partenariat avec l'Auditorium - Orchestre national de Lyon
Enregistré par France Musique