BCUC (Banta Continua Uhuru Consciousness) est un jeune groupe sud-africain qui joue bien de la musique africaine, puisqu’elle est faite par des Africains, mais qui demeure le fruit d’un environnement urbain, moderne – Soweto – et est inspiré plus par l’idée d’une tradition que par une tradition spécifique.
L’instrumentation de base est simple : une basse qui doit beaucoup au funk, deux grosses caisses et une paire de congas qui martèlent une rythmique puissante et hypnotique – en y ajoutant cloches et sifflets ici et là.
Et puis le chant, partagé entre les déclamations d’un soliste et des réponses en chœur distille l’essence même du chant africain et de toutes ses diasporas – du gospel au gnawa, au bullerengue, au hip-hop.
Le résultat est une musique rebelle d’une puissance inouïe. Une musique qui hypnotise son public et le jette dans le genre de transe généralement reservée aux rassemblements mystiques. Et c’est une des grandes qualités de BCUC, de transformer chaque concert en un rassemblement qui unit un public, pourtant disparate, de manière sincère et profonde, une espèce de messe séculaire sans guru, sans tradition religieuse, mais avec la volonté d’universaliser l’expérience urbaine d’un Africain de Soweto.
Que BCUC puisse recréer cette magie chaque soir est peut être leur plus grande force et ce qui leur a permis de convertir les publics des Transes Musicales de Rennes, de Roksilde et autres grands festivals européens.

FEMI KUTI
Le fils ainé de Fela Kuti a commencé sa carrière comme saxophoniste dans le groupe de son père, Egypt 80, mais il crée son propre groupe, Positive Force, à la fin des années 80. Son association avec Motown, puis ses tournées avec Jane’s Addiction tels que Mos Def ou Common lui ont apportés une renommée qui dépasse de loin les frontières de l’Afrobeat. Il rejoint ce soir BCUC, principalement au saxophone, dans un esprit de collaboration panafricaine.