Trisha Brown est avant tout une figure américaine du post-modernisme. Formée à la danse moderne, elle appartient dans les années 60 à cette nouvelle école qui, faisant voler en éclat les codes de représentation, invente une gestuelle libre et radicale. Une nouvelle approche que Trisha Brown qualifiera de « répartition démocratique du mouvement dans le corps tout entier ».
Levés et tombés
C'est au Centre National de Danse Contemporaine d'Angers en 1987 que la Trisha Brown Dance Company crée Newark, entré au répertoire du Ballet en 2000. Des duos de danseurs y glissent, se croisent et s'échangent entre force masculine et flexibilité féminine, dans un « bras de fer » avec les levers et tombés de rideau aux couleurs éclatantes du peintre Donald Judd, fonctionnant comme une seconde partition.
Gestes subconscients
Créé en 1990 au TNP de Villeurbanne pour la Biennale de la Danse, Foray Forêt est le fruit de la collaboration entre la chorégraphe et le plasticien pop Robert Rauschenberg en charge des costumes et de la scénographie. Ses aplats de lumière colorée en fond de scène et la musique de fanfare qui va et vient installent les danseurs dans l'espace imaginaire voulu par la chorégraphe pour accueillir leurs gestes « subconscients ».
La fluidité consacrée
Avec Rauschenberg aux décors et costumes et une composition de la musicienne expérimentale Laurie Anderson, Set and Reset/Reset, créé en 1983 est le manifeste le plus éclatant des principes de la chorégraphe, la consécration de sa gestuelle fluide. Derrière une impression de flux continu et d'improvisation des corps, apparaissent des trajectoires complexes obéissant à une écriture chorégraphique rigoureuse.
Programme proposé dans le parcours « Archipel Postmodern Dance » de la Maison de la Danse
Information partenaire :
Trisha Brown Workshop organisés par l’association EDACLYON WORKROOM, le 19 janvier 2019
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