Bella Figura, l'imaginaire et le réel
Bella Figura, onirique voyage dans le temps, l'espace et la lumière, questionne la notion de représentation. « Où commence la représentation ? Naissons-nous quand le rideau se lève ? Où finit le spectacle quand on sort de scène ? ». Telle sont les interrogations du chorégraphe qui met en scène le beau dans sa plus pure et déchirante expression, célébrant, sur des musiques de Pergolese ou Vivaldi la prépondérance de l'imaginaire sur le réel.
Wings of Wax, Icare dans le noir
Revisitant, comme son titre l'indique, le mythe grec d'Icare, dont les ailes de cire avaient fondu en s'approchant du soleil, le précipitant dans la mer, Kylián s'attache ici à la version qu'en donna le peintre Brueghel l'Ancien. Le drame s'y déroule en arrière plan, symbolisant l'indifférence du monde. Dans la transposition du chorégraphe, huit danseurs en tenue sombre apparaissent et disparaissent depuis le fond de scène plongé dans le noir, dessinant par ces mouvements la présence-absence de l'Icare du tableau.
Gods and Dogs, « la partie saine de la folie »
Comme l'indique l'homophonie de son titre, Gods and Dogs, centième création, il y a dix ans, de Jiří Kylián, explore les limites, invisibles et poreuses, entre les contraires et les extrêmes, celles de la perfection et de l'animalité, celles qui séparent « la normalité et la démence, la santé et la maladie, et tous les critères déterminants l'une et l'autre ». En somme ce que Kylián nomme « la partie saine de la folie ». Sur le premier Quatuor à cordes de Beethoven et les compositions originales de Dirk Haubrich, les huit danseurs se livrent à une traversée d'états physiques et émotionnels, tandis que leur répertoire gestuel est souligné par des vidéos projetés à même leur corps.
Info Partenaire EDAC Lyon : Jiri Kylian Workshop le 3 mars 2019
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