Enfant superlatif du brassage culturel à la française, l’afrofunk de Supergombo descend aussi probablement du Tout-Puissant Orchestre Poly-Rythmo et des Headhunters. Nourri de mbalax sénégalais, de soukous congolais, de funk us et de jazz mondial, Supergombo fait tranquillement son supermarché de Bamako à Ouaga, avec détour obligatoire par la Guillotière, quartier lyonnais connu pour sa mixité. Des rythmes bikutsi (Faraphonium) aux gammes mandingues (Nâ Kuima), Supergombo orchestre une suite africaine qui lorgne sans complexe à l’ouest comme à l’est, du côté des Antilles ou de l’Extrême-Orient – sans oublier les clins d’oeil au cinéma : films de la Blaxploitation, cinéma de Bruce Lee, BO de blockbusters façon Lalo Schiffrin… La musique s’épanouit dans la répétition inlassable et tutoie parfois en cela les transes électroniques – mais n’oublie jamais le double objectif que s’est fixé Supergombo : faire voyager et danser les foules.