L’instrumentation relativement atypique de Bezzib résume leur démarche. En incorporant des instruments plutôt associés aux musiques de chambre occidentales qu’aux ensembles des Balkans, les musiciens se donnent une gageure digne d’un défi oulipien. Bezzib oppose les brocarts et les velours du basson et de la clarinette aux dentelles du violon et du violoncelle. En quelque sorte, Bezzib mélange les crapauds et les grenouilles. Leur musique n’est en rien authentique ou « ethnique» – elle emprunte une grande partie de son vocabulaire aux musiques des Balkans, mais en réarrange la syntaxe en y mêlant des règles musicales issues des musiques classiques européennes, du jazz et des musiques improvisées. Comme les musiciens de Bezzib l’affirment eux‑mêmes, leur volonté est d’écrire « un nouveau patrimoine musical fantasmé. »
En partenariat avec le CMTRA
Bezzib fait partie de la Sélection régionale des musiques du monde 2018 du CMTRA.
Le CMTRA œuvre à la reconnaissance de la diversité des patrimoines musicaux à l’échelle régionale.