• 2014/2015
  • Danse
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Compagnie Yoann Bourgeois

Celui qui tombe

    En quelques mots

    Création 2014 présentée en coproduction avec la Biennale de la Danse de Lyon et la MC2 : Grenoble.
    Accueil : Opéra de Lyon - Biennale de la Danse

    Présentation

    Son Art de la fugue, transposition gestuelle et géométrique d’une fugue de Jean-Sébastien Bach créée en 2011, fut une révélation. Plébiscitée par le public comme par la critique, elle révélait un interprète et chorégraphe inventif, capable de mettre en tension les corps, le décor et l’espace. Cet équilibre des forces, autrement dit la « question des rapports » entre les éléments matériels – texte, lumière, son, actions – de la représentation, est l’une des constantes du processus créatif de Yoann Bourgeois. Chez cet artiste venu du cirque puis passé par la danse, le travail théâtral s’envisage en effet comme une forme d’expérimentation ludique à partir des éléments en présence. Une déconstruction positive, en quelque sorte, à laquelle l’homme participe dans un corps à corps réactif avec le dispositif scénique. L’acrobate-danseur n’est plus au centre du dispositif, il en est simplement l’« acteur-vecteur ». L’enjeu ultime est le « point de suspension », cet instant de tous les possibles que connaissent les jongleurs, le moment bref où l’objet lancé en l’air atteint, juste avant la chute, le sommet de la parabole.
    A cet égard, le décor de sa nouvelle création s’annonce particulièrement fécond : il est constitué d’une planche de six mètres sur six en (dés)équilibre sur un énorme pivot, qui devient le terrain de jeu et d’escalade de six danseurs hommes et femmes.
    Très attaché à la notion d’interprète, apprise lors de ses quatre années dans la compagnie de Maguy Marin, Yoann Bourgeois a sélectionné ces derniers pour la richesse de leurs parcours. Leur diversité reflète celle de son propre itinéraire, lui qui fut formé en alternance au Centre National des Arts du Cirque (CNAC) de Châlons-en-Champagne et au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers (CNDC). Contrairement à ses précédents opus, il a choisi de ne pas être présent sur scène, préférant se consacrer pleinement à l’écriture du spectacle. Tissant motifs et variations autour de ce qu’il nomme une « poétique de l’abandon », il élabore sa pièce dans la confrontation concrète avec les champs de force à l’oeuvre sur le plateau. Quant à la grammaire des formes, elle naît des prises de risque, tant physiques qu’esthétiques. Le résultat est une dynamique créative, qui investit jusqu’à l’architecture même du théâtre.

    Photos : © Géraldine Aresteanu

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