• 2003/2004
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Chant

    Présentation

    Proposé par: Classes de chant du CNR de Lyon

    On se souvient de Pauline Viardot cantatrice mais peu du compositeur. Sœur de Maria Malibran, elle se consacre au chant.
    Si la plupart des musiciens, écrivains et artistes qui gravitaient autour d'elle font maintenant partie de notre panthéon culturel, elle était au moins autant admirée que n'importe lequel de ses comparses à son époque, même l'une des cantatrices les plus révérées en Europe au sommet de sa carrière. C'est pour elle que Meyerbeer écrivit le rôle de Fidès dans Le Prophète, elle a créé la Rhapsodie pour contralto de Brahms et a participé à la première lecture de Tristan et Isolde de Wagner. Brahms, Saint-Saëns, Schumann, Fauré ont écrit pour elle. C'est lorsqu'elle fait ses adieux à la scène qu'elle se fait connaître comme professeur et comme compositeur. La première des opérettes de Pauline Viardot, sur un livret de Tourgueniev, fut Trop de femmes, achevé en 1867. L'expérience fut renouvelée avec L'ogre puis Le dernier sorcier qui fut traduit en allemand et programmé dans la saison 1869 de Weimar. En 1904, à l'âge de 83 ans, elle livre au public sa version de Cendrillon, une œuvre dramatique à part entière – n'utilisant certes qu'une poignée de chanteurs et un pianiste – mais une véritable opérette en miniature. Pauline Viardot, qui avait si souvent chanté Cenerentola de Rossini, avait certainement à l'esprit ce modèle pour écrire le sien, ainsi probablement que le conte original de Perrault, et, qui sait, la Cendrillon de Massenet.

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