La personnalité musicale de Kazushi Ono s'est forgée au contact des cultures du Japon, où il est né, et de l'Europe, où il a étudié, et son oeuvre reflète depuis lors ces deux influences. Il s'est formé en Europe auprès de Wolfgang Sawallisch et s'est fait connaître du public en remportant le premier prix du concours Toscanini en 1987. Il a ensuite été nommé à l'Orchestre philharmonique de Zagreb, à l'Opéra de Karlsruhe, à La Monnaie, à l'Opéra national de Lyon, à l'Orchestre symphonique de Barcelone et, à partir de cette saison, au Brussels Philharmonic. Fin gourmet, il savoure autant les différents mets régionaux que la musique lorsqu'il se produit avec des orchestres de renom du monde entier. Au Japon, il a été chef d'orchestre principal de l'Orchestre philharmonique de Tokyo au début de sa carrière et est aujourd'hui directeur musical du Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra (TMSO) et directeur artistique du New National Theatre Tokyo (NNTT). Sa passion et sa curiosité pour le répertoire l'entraînent également dans différentes directions, qu'il s'agisse des grands classiques ou de la musique nouvelle.Il a commandé plusieurs oeuvres, dont Hibiki de Mark-Anthony Turnage, récompensée par la Royal Philharmonic Society, Asters d'Akira Nishimura et A Dream of Armageddon de Dai Fujikura. Sa programmation au NNTT inclut également des chefs-d'oeuvre du baroque, du XXe siècle et du bel canto. Il a passé une grande partie du confinement à Tokyo, et plus précisément au piano, à chanter des opéras de Wagner. Kazushi Ono est un ardent défenseur de la place de la culture dans la vie. Au TMSO, il dirige le festival de musique SaLaD, qui encourage les jeunes enfants et les familles à fréquenter les salles de concert. Aux premiers stades de la pandémie, il a mené des recherches révolutionnaires sur la transmission des particules et le recours à la ventilation, qui ont permis aux orchestres de recommencer à jouer en toute sécurité. En 2017, il a été nommé « Officier de l'ordre des Arts et des Lettres » par la ministre française de la Culture Françoise Nyssen. Cette distinction s'ajoute au prestigieux prix Asahi reçu en janvier 2015 pour sa contribution au développement et au progrès de la société japonaise.