19 octobre 2022 : le Sud-Africain Derek Gripper se présente à l’Amphi, guitare classique à la main. Très vite, on comprend, subjugué, qu’elle est pour lui plus qu’un instrument : c’est un outil de traduction universelle, un sésame lui permettant de relier Bach, Arvo Pärt, le Brésil ou encore les pièces pour kora du Malien Toumani Diabaté – dont Gripper est le génial transcripteur. Un an plus tard, le voici de retour à l’OU pour un lumineux dialogue avec Ballaké Sissoko, autre géant de la harpe-luth mandingue. C’est sur scène, justement, que ces deux-là se sont rencontrés, déjouant par leur science poétique et musicale la barrière linguistique censée les séparer, s’appuyant sur leurs héritages pour mieux larguer les amarres. Avec eux, l’art de la conversation devient liberté en acte – un art qu’étofferont les jeunes musiciens du Quatuor Una Corda, invités à les rejoindre sur quelques titres.