En tressant harmonies classiques et musique modale, cordes, oud et percussions, le Quatuor Béla et le duo palestinien Sabîl s’inventent une parole commune.
Imaginez deux peuples séparés par un fleuve, à la fois si proches et si loin l’un de l’autre. Deux peuples qui, pour se rencontrer enfin, décideraient non pas de bâtir un pont, solide et immuable, mais plutôt de créer un vaisseau mobile, un moyen de voguer ensemble au fil d’un courant partagé, sans cesse réinventé. Tel est l’esprit qui anime la relation musicale entre les Lyonnais du Quatuor Béla et les Palestiniens du Duo Sâbil, qui dans leurs traditions savantes respectives (vocabulaire harmonique classique pour l’une, musique modale et mystique soufie pour l’autre, écriture et improvisation pour les deux) sont portés par un semblable esprit d’ouverture et d’aventure. Mêlant les sources, les timbres et les pratiques sans les diluer ni les affadir, le répertoire commun élaboré dans “Jadayel” (“la tresse”) engendre plus qu’un dialogue : une parole commune forte.
Quatuor Béla
Frédéric Aurier, Julien Dieudegard – violons, Julian Boutin – alto, Luc Dedreuil – violoncelle.
Duo Sabîl
Ahmad Al Khatib – oud, composition, Youssef Hbeisch – percussions (riqq, bendir, derboukas…).
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