Pourquoi les hommes, partout, toujours, dans toutes les cultures, écoutent ou font de la musique ? Parce qu’il y a des musiques qui les font chanter, d’autres qui les font danser, et certaines qui les font pleurer. Mais il est un genre où la musique s’entend à nous faire à la fois chanter, danser et pleurer : c’est l’opéra. Parce qu’il est le lieu de convergence de toutes les émotions et qu’il est l’art de tous les autres arts. Dans cet espace où se brisent les cœurs du ténor et de la soprano sous l’œil sévère du baryton, l’union du théâtre et de la musique s’efforce d’épouser toutes les nuances et les contradictions du cœur humain. En regard des trois pièces programmées à l’Opéra de Lyon au printemps – Le Château de Barbe-Bleue, Ariane et Barbe-Bleue et Mélisande – on s’interrogera sur cette extraordinaire alchimie de l’opéra.

Professeur émérite de philosophie à l’École normale supérieure, spécialiste de philosophie antique et grand mélomane, Francis Wolff est notamment l’auteur de Pourquoi la musique ? (Fayard, 2015 et Hachette-Pluriel, 2019), de diverses notes de programme d’opéra et d’un petit livre sur l’amour : Il n'y a pas d'amour parfait (Fayard 2016). Il a aussi écrit Dire le monde, dont une édition augmentée vient de paraître en format poche (Hachette-Pluriel), Trois utopies contemporaines (Fayard, 2017) et Plaidoyer pour l’universel. Fonder l’humanisme (Fayard, 2019).

Suivez la conférence dès 19h le 23 mars, puis en replay :

En partenariat avec Philosophie Magazine

Un événement proposé dans le cadre du Festival Femmes libres ?.