Ti’kaniki est un collectif lyonnais composé pour moitié de Réunionnais et moitié de Métropolitains d’origines diverses qui tous partagent une passion pour le maloya, la musique traditionnelle de la Réunion popularisée, entre autres par Danyel Waro. Le maloya a ses origines dans l’histoire complexe et souvent douloureuse de l’île – fruit de l’esclavage, il fut longtemps cantonné à des fêtes clandestines où les esclaves affirmaient leur désir d’indépendance. Les Kabars – ces bals où le maloya est à l’honneur – sont longtemps demeurés clandestins et les autorités coloniales françaises iront même jusqu’à interdire le maloya à la fin des années 50, espérant enrayer les aspirations d’indépendance du peuple réunionnais.
Il faut attendre les années 70 pour que le maloya se transforme en symbole d’expression nationale et en 2009, il est déclaré patrimoine culturel de l’humanité.