Violoniste de formation, Henryk Górecki (1933-2010) étudie la composition à l’Académie de musique de Katowice en Pologne, puis à Paris où il rencontre Pierre Boulez, et en Allemagne auprès de Karlheinz Stockhausen. Il revient ensuite en Pologne et ne quitte plus son pays, imprégnant ses oeuvres de la culture et de l’âme de son lieu d’origine.
Proches du courant du sérialisme, ses premières oe ue dépouillée de tous ses éléments, excepté le timbre (Epitaph pour choeur mixte et instruments en 1958 ; Scontri pour orchestre en 1960). Dans les années 1970, Henryk Górecki rejette progressivement le sérialisme et la dissonance au profit d’un style adouci, expressif et minimaliste, privilégiant la mélodie (Symphonie n° 2 pour soprano, baryton et orchestre en 1972). Explorant la musique ancienne polonaise, sacrée et traditionnelle, il compose de nombreuses oeuvres vocales (Beatusvir pour baryton, choeur et orchestre en 1979 ; Miserere pour choeuren 1981).
À partir des années 1980, il affirme son indépendance stylistique, intégrant dissonances, rythmes contrastés, densités orchestrales variées dans une écriture où transparaît le folklore polonais, notamment les danses du massif des Tatras et les airs de sa Silésie natale. Il collabore ensuite avec le Kronos Quartet, qui lui commande plusieurs quatuors (Already it is dusk en 1988 ; Quasi una Fantasia en 1992 ; Songs are sung en 1995).
Sa Symphonie n° 3 pour soprano et orchestre en 1976, dite « Symphonie des chants plaintifs », lui permet d’atteindre une renommée mondiale dans les années 1990 avec son enregistrement discographique par Dawn Upshaw et le London Sinfonietta.
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