Défendre un programme de création artistique
Les enjeux de transition environnementale rappellent l’importance des biens immatériels : l’art et la culture ont un rôle majeur à jouer pour prendre soin du vivant. L’Opéra de Lyon défend la création de nouvelles oeuvres tout en préservant et en partageant son répertoire.

Inviter des artistes qui partagent leur vision sensible du vivant
La création de Mycelium, reprise à la Maison de la Danse et en tournée, apporte une vision qui contribue à nourrir les imaginaires sur le vivant. L’opéra itinérant Le Sang du glacier, créé en 2024, contribue aussi, sous forme de fiction, à questionner nos relations aux enjeux écologiques. La création de la Maîtrise, L’Avenir nous le dira, a également permis de partager la vision des plus jeunes sur leur avenir dans le contexte actuel.

Rendre les oeuvres accessibles au plus grand nombre
L’Opéra de Lyon favorise l’accès à la culture pour des publics dans toute leur diversité à travers une complémentarité d’actions : s’adresser à tous les publics, favoriser leur accès par une politique tarifaire volontariste et des partenariats, proposer des événements gratuits et des visites, renforcer sa politique d’accessibilité, déployer une programmation scolaire importante, un accueil favorisé des lycées et des universités.
Face aux enjeux de mobilité et d’inégalité territoriale, l’Opéra déploie une forme itinérante en région Auvergne-Rhône-Alpes, en coopérant avec les acteurs de proximité. Par ailleurs, il renforce son engagement dans les secteurs de la justice et de la santé en poursuivant un partenariat d’ampleur avec les Hospices Civils de Lyon.

Contribuer à la transformation du modèle
Au coeur des réflexions partagées au sein de la filière : le cycle de vie d’une production, le nombre de représentations, l’émergence de nouveaux formats…
L’Opéra de Lyon bénéficie d’atouts pour faire face à ces défis et viser plus de soutenabilité : il est doté de forces permanentes artistiques et d’ateliers de fabrication (costumes et décors) qui permettent de créer tout au long de l’année, et de reprendre des oeuvres existantes à Lyon ou en tournée, et donc d’allonger leurs périodes d’exploitation et leur cycle de vie. Il privilégie un modèle partagé de financement des nouvelles productions avec d’autres opéras.

Inventer d’autres modes de production : éco-conception des décors et économie circulaire
Membre du Collectif 17h25, l’Opéra de Lyon devient en 2022 porteur d’un projet de recherche et développement inédit de standardisation d’éléments structurels des décors, dont le principal objectif est la réduction de l’empreinte carbone liée à la fabrication et au transport. Les premiers prototypes sont testés sur les productions en 2025. Cette expérimentation pourra ensuite être partagée plus globalement aux autres acteurs de la filière et contribuer à une transformation plus durable du secteur.

Sensibiliser et former les équipes et les maîtres d’oeuvre
L’Opéra de Lyon s’engage dans la sensibilisation et la formation de ses équipes et des artistes invités pour que chacun, chacune et collectivement, contribue au changement. Certains personnels de l’Opéra ont pu suivre des ateliers proposés par la mission Transition de la Ville de Lyon en 2024.

Encourager de nouvelles mobilités
Après un diagnostic sur les déplacements de ses publics, l’Opéra de Lyon a engagé une réflexion avec les acteurs culturels du territoire et les acteurs de la mobilité afin de répondre aux attentes des usagers, notamment des transports doux.
Convaincu que la question de la mobilité des artistes et des productions passera par un engagement en réseau des acteurs culturels, l’Opéra de Lyon contribue à définir des critères partagés, les intégrant notamment dans sa politique de réservation de voyages.

Performance énergétique des bâtiments
Grâce à un outil d’évaluation en temps réel, l’Opéra de Lyon a mis en place des actions ciblées pour maîtriser et diminuer ses consommations d’eau et d’énergie, l’objectif étant de les réduire entre 2019 et 2030 de 50 % : programmation des systèmes, remplacement des éclairages, travaux d’amélioration… L’effort a d’ores et déjà permis de réduire de 40 % les consommations. L’enjeu réside aujourd’hui dans une articulation fine entre objectifs énergétiques et activités humaines et artistiques dans les différents espaces de l’Opéra.

Réduction des déchets
Depuis 2023, 90 % des déchets triés sont conformes aux règles de tri grâce à l’installation de mobiliers et d’information associée. L’Opéra de Lyon a aussi intégré le recyclage des biodéchets dans ses espaces et s’attèle spécifiquement pour 2025 à la réduction des déchets papier et carton. L’Opéra est actuellement un site pilote objectif « zéro déchet » pour la Ville de Lyon.

Achats responsables
L’Opéra de Lyon renforce l’intégration de critères carbone et RSO au sein des différents marchés afin de faire évoluer sa politique d’achat et d’engager une démarche vertueuse avec l’ensemble des prestataires impliqués auprès de lui.

Sobriété numérique
L’Opéra de Lyon cherche à mieux mesurer l’impact carbone de ses usages numériques et mène un plan pour contenir l’évolution de cette empreinte : gestion responsable de son parc informatique et téléphonique, gestion électronique des documents, maîtrise des données stockées et usage raisonné de ses communications numériques.

La démarche environnementale de l’Opéra de Lyon est en perpétuel mouvement et s’enrichit en permanence des réseaux dans lesquels elle est impliquée : le Collectif 17h25 pour l’éco-conception et la réflexion de filière ; l’Agora 2030, assemblée consultative réunissant des structures engagées pour imaginer Lyon 2030 : ville climatiquement neutre ; la Convention des Entreprises pour le Climat invitant les entités à interroger leurs modèles ; le REER, réseau de l’événementiel éco responsable ; ou encore les Augures Labs Numérique responsable.