Ti’kaniki est un collectif lyonnais composé pour moitié de Réunionnais et moitié de Métropolitains aux origines diverses. Tous partagent une passion pour le maloya, la musique traditionnelle de la Réunion. Le maloya puise ses origines dans l’histoire complexe et souvent douloureuse de l’île – fruit de l’esclavage, il fut longtemps cantonné à des fêtes clandestines où les esclaves affirmaient leur désir d’indépendance.
Les autorités coloniales françaises iront même jusqu’à interdire le maloya à la fin des années 50, espérant enrayer les aspirations d’indépendance du peuple réunionnais. Il faut attendre les années 70 pour que le maloya se transforme en symbole d’expression nationale et qu’il soit déclaré patrimoine culturel de l’humanité en 2009.