Ce Don Juan épouvante mais attire, subjugue dans le désir comme dans la terreur…
Mozart sublime les aventures d’un des plus célèbres séducteurs de la littérature classique.
Les appétits de Don Giovanni sont sans limite : mangeur de femmes, ce seigneur puissant et désinvolte défie autant la morale que l’ordre établi, moquant la religion, persiflant dans les cimetières et blasphémant Dieu lui-même, à l’heure fatale.
Autour de lui, on s’affaire, on s’irrite, on succombe… avant de retourner à l’ordinaire de son quotidien.
L’œuvre est assurément la plus dramatique de la trilogie Mozart-Da Ponte. Pourtant, le compositeur la sous-titre dramma giocoso, drame joyeux : car il y a du rire dans cette folle course des sens. Parce-que Don Giovanni incarne toutes les transgressions, tous les désirs : il épouvante mais attire, subjugue et terrifie. Attraction fatale exercée par un monde sans Dieu, un croyant sans repentir, il symbolise autant le mal que le plaisir et se prête à toutes les analyses : à peine a-t-on esquissé une solution que celle-ci est contredite par la réplique suivante, par un accent de l’orchestre, une inflexion d’un chanteur...
À chacun de trouver son Don Giovanni.
Dramma giocoso en deux actes.
Livret de Lorenzo Da Ponte.
Nouvelle production
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