L’an passé, pour fermer le ban du Péristyle, le trio belge Ekko, reliant divers folklores du monde pour créer son propre pays de cocagne, avait apporté sous les arcades de l’Opéra une fraîcheur dans lequel la musicalité à l’état pur et la fantaisie entraient à parts égales. Avec Hills of Belgium, on retrouve cet imaginaire joueur et baladeur, mais aussi le mandoliniste d’Ekko, Lorcan Fahy, qui ressaisit ici son instrument de prédilection, le violon, et donne de la voix aux côtés de son associé chanteur-banjoïste Jérémie Fraboni. Le duo remonte aux racines de la musique hillbilly des Appalaches, et son interprétation habitée est comme un bain de jouvence dans les sources d’où ont jailli la country, le bluegrass, la folk… Comme dans une version brute et belle de O’Brother, un micro pour deux et des chants et cordes croisés en guise de bois de chauffe suffisent pour allumer un crépitant feu de voix et de sons.