Trempés à toutes les sources du blues africain, les musiciens de Bab L’Bluz empruntent surtout au gnawa marocain, dont ils utilisent l’instrument emblématique, le guembri. Ils s’inspirent également de la musique Hasanniya de Mauritanie, parente proche du gnawa – ainsi que des musiques réinventées au siècle dernier par diverses diasporas. Entre le vaudou togolais, le funk anglo-africain, la psychédélia des années 70 et un gnawa épuré, les membres de Bab L’Bluz ont su créer une identité singulière qui fait fi des règles séculaires – avec une femme qui joue l’instrument des Maalem marocains, généralement réservé aux hommes. Du gnawa pour la babel moderne – et du blues pour les ancêtres.